Dossier pulvérisateurs
Amazone. AmaSelect Spot, seule l’adventice est traitée
Des solutions numériques pour une pulvérisation intelligente, avec d’énormes économies potentielles et des gestes en faveur de l’environnement.
Des solutions numériques pour une pulvérisation intelligente, avec d’énormes économies potentielles et des gestes en faveur de l’environnement.

Grâce à l’utilisation de l’intelligence artificielle, Amazone a développé le traitement des mauvaises herbes spécifique à la parcelle par pulvérisation localisée.
L’agriculture numérique se démocratise. De plus en plus d’agriculteurs s’y intéressent et sont en demande, car elle a deux grands intérêts : elle participe aux pratiques mises en place sur leur exploitation en faveur de l’environnement et elle a des impacts économiques non-négligeables.
Les utilisateurs sont demandeurs d’outils d’acquisition de data qui sont ensuite analysées au profit d’une gestion optimale des pratiques. Ils prennent ainsi des décisions d’interventions basées sur des données solides.
En matière de pulvérisation, la production de cartes d’application, à partir d’informations GPS récupérées lors de la récolte, permet d’optimiser les applications de produits phytosanitaires ou de fertilisants en fonction du besoin de la plante et de la physionomie de la parcelle.
Une application précise localisée sur les adventives
Chez Amazone, AmaSelect Spot permet un traitement phytosanitaire spécifique à la surface parcellaire sur la base de cartes de modulation localisées. « Des photos de drones ou de satellites permettent la réalisation de cartes de localisation des adventices. La solution digitale AmaSelect Spot conduit à ne traiter que les zones où il y a des adventices. En fonction de la carte de localisation, c’est l’agriculteur qui décide où les buses devront s’ouvrir au moment de l’intervention », explique William Piquenot, responsable de pôle Seine-Maritime chez Teragri.
Jusqu’à 80 % de phytos économisés
Avec AmaSelect Spot, Amazone annonce des économies de produits phytosanitaires qui peuvent être très importantes, jusqu’à 80 % si la parcelle n’est pas trop sale.
La première étape consiste à saisir le champ à traiter, par survol de drone, par satellite ou par une rampe spéciale dotée de capteurs. Des jalons virtuels sont positionnés en présence d’adventices. Il en découle une carte de modulation localisée qui est installée sur la console Isobus Amatron 4 du pulvérisateur. Contrairement à une application en plein, la coupure individuelle AmaSelect permet de traiter uniquement les zones où la présence d’adventices est signalée.
Cette fonctionnalité est l’une des extensions de la coupure buse à buse AmaSelect qui affine la modulation des doses avec un tronçonnement de 50 cm. Jusqu’à 85 % des chevauchements sont évités sur les pointes ou en tournière et 10 % du produit phytosanitaire sont économisés.
AmaSelect a pour but de répondre aux besoins d’une modulation de plus en plus fine des agriculteurs en ce qui concerne la fertilisation et l’application des produits phytosanitaires. Depuis deux ans, les fonctionnalités de cette option ont été améliorées grâce à la mise en place d’une communication électronique entre les quatre buses. Les coupures individuelles permettent de moduler le débit et de s’adapter aux vitesses d’avancement.
L’agriculteur reste maître de sa stratégie
La création de cartes de modulation est réalisée par des prestataires de service externes mais ce sont les agriculteurs qui choisissent leur stratégie. Pour sa part, Teragri matériels et services, établissement installé à Mauquenchy, travaille avec Telematics, un logiciel spécifique Claas, disponible sur l’outil numérique 365FarmNet.
Amazone propose un module fertilisation sur 365FarmNet, qui offre à l’agriculteur la possibilité de réglages optimaux en fonction du fertilisant, du niveau d’application, de la largeur du travail et de la vitesse au sol.
« Produit de chez Claas, 365FarmNet propose de nombreux modules dont Telematics qui permet à l’agriculteur de créer ses propres cartes de modulation à partir de données de rendement enregistrées sur les matériels de récolte. Il a aussi la possibilité d’ajouter d’autres données géoréférencées sur ses cartes de modulation, telles que les analyses de sol. Directement depuis son compte 365FarmNet, l’agriculteur peut utiliser des données de références relatives aux parcelles, aux engrais et aux produits phytosanitaires pour créer ses cartes. À partir de la carte de biomasse élaborée avec le module CropView, de la carte de rendement et des données sur le sol, il conçoit sa carte de modulation pour optimiser ses interventions de pulvérisation. Toute cette technologie, embarquée pour réduire les quantités d’intrants, est de plus en plus demandée », conclut William Piquenot. •