Rouen, capitale du commerce européen des céréales.
Près de 3 000 spécialistes du grain se sont retrouvés dans la capitale normande.

La 58ème Bourse européenne de commerce des céréales qui s’est tenue à Rouen les 25 et 26 octobre a accueilli plus de 3000 participants, acteurs européens de la filière des grains.
Stéphane Ménard, président de la Bourse de commerce de Rouen et son conseil d’administration se réjouissent de cette affluence qui prouve l’intérêt que portent les acteurs de la filière céréale à la place de Rouen. « Dans une bourse de commerce on parle beaucoup des traders mais je tiens vraiment à mettre en avant le savoir-faire des opérateurs, qui permet de rendre le port de Rouen parmi les plus compétitifs. »
Créée en 1924
La Bourse de Rouen a été créée en 1924 dans le but de faire se rencontrer les acheteurs et les vendeurs de grains une fois par semaine. C’est en 1995 que Rouen a reçu pour la première fois la bourse européenne de Commerce.
« Durant l’année, la plupart des contacts se font par internet. La Bourse permet aux gens de se rencontrer au moins une fois par an, de prendre rendez-vous pour faire du business. On a constaté cette année une ouverture marquée avec les Pays de l’Est. Il a d’ailleurs été décidé que la Bourse se tiendrait à Varsovie en 2023 », précise le président.
Rouen sera l’un des ports les plus compétitifs.
« La Bourse européenne de commerce se déroule à Rouen l’année où nous avons les meilleurs blés du monde. Les poids spécifiques et les protéines sont au rendez-vous. Nous voyons revenir nos clients historiques tels que l’Algérie et le Maroc et nous allons essayer d’être captifs sur le marché égyptien quand la Russie va stopper ses exportations ».
Le port de Rouen a exporté 2,1 millions de tonnes de blé et d’orge entre le 1er juillet et le 30 septembre. C’est un record. L’objectif est de maintenir les tonnages annuels pour atteindre entre 7 et 7,2 millions de tonnes. Ce n’est pas la qualité des blés qui sera un frein cette année mais plutôt les volumes. Il s’agira également de répondre au marché chinois qui est très demandeur d’orge brassicole.
« Demain notre capacité de chargement sera exponentielle à Rouen. Nous allons atteindre les 3 000 tonnes par heure. C’est exceptionnel et fera de Rouen un port des plus compétitifs. Entre le 15 juillet et fin août, nous avons eu une cadence de chargement de 200 000 tonnes par semaine, nous avons vidé les silos portuaires en un mois et demi. Nous avons une force de frappe très importante et tout cela nous le devons aux gens de l’exécution qui font bien leur travail. Des opérateurs s’installent et investissent, prouvant que la place de Rouen est importante en matière de céréales ». C’est le cas des établissements Beuzelin qui se sont installés à Rouen il y a trois ans et qui augmentent aujourd’hui le nombre de leurs cellules. C’est également le cas de Sénalia qui installe son siège social à Rouen.