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Optimiser travail des éleveurs et bien-être des chevaux

Pascal et Nathalie Frotiée, éleveurs dans le Calvados, ont adopté un système de stabulation moderne pour le bien-être des animaux et la réduction des coûts.

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Afin d'encourager les déplacements volontaires des équidés, les différentes installations (automates à foin, automates à grains, abreuvoirs, abris, aire de détente) sont réparties au sein de l'enclos.
© DR

Après deux hivers de fonctionnement, l'écurie active mise en place par Pascal et Nathalie Frotiée, éleveurs (pension de chevaux depuis trente ans) à Saint-Arnoult dans le Calvados, remplit toutes ses promesses. « Nous sommes venus à ce type de système pour optimiser la manière de s'occuper des chevaux, supprimer les tâches chronophages, tout en offrant aux chevaux un cadre de vie qui répond à leurs besoins naturels fondamentaux et ainsi s'assurer de leur bien-être, observe Pascal Frotiée. Nous sommes allés en Allemagne à la recherche d'idées pour aménager au mieux notre écurie active. Ainsi, quarante chevaux sur les cinquante que nous accueillons en pension évoluent en liberté, en groupes, sur une zone stabilisée de 4 500 m2. »

Recréer le comportement naturel
Sur cette aire, on trouve une aire de détente, des distributeurs automatiques d'aliments (foin, concentrés), un abri avec une aire de couchage de 24 x 18 m2, et une mare pour l'abreuvement. Les chevaux restent libres de leurs déplacements. Toutefois, ils sont encouragés par un agencement judicieux des différents éléments constituant l'écurie active, les incitant à marcher sur des distances comparables à celles observées à l'état naturel. Les équidés sont tous équipés d'un collier avec transpondeur ce qui permet d'individualiser les rations au niveau des automates distributeurs de foin (au nombre de trois) et de grains (au nombre de un) et de fractionner les repas tout au long de la journée et de la nuit pour respecter le temps et le rythme naturel d'alimentation des chevaux. Enfin, l'aire de vie des animaux dispose d'une porte de sélection qui donne accès à certains chevaux au foin à volonté et au pâturage pendant la saison. « Les portes sélectives permettent de gérer les accès et/ou les horaires d'accès. Les automates sont gérés depuis une interface tactile connectée à internet et à mon smartphone. Je contrôle ainsi que chaque animal a suffisamment mangé et peux intervenir rapidement dans le cas contraire. »
Le chemin d'accès à l'eau a été stabilisé avec une dalle drainante. « La zone de confort permet aux animaux de venir se rouler. Depuis l'installation de ce dispositif, les chevaux sont très calmes. Je n'ai observé aucune bagarre. Si je devais évoquer un frein à la mise en place de ce type de structure, je dirais qu'il faut disposer d'effectifs suffisamment stables et ne pas mettre d'animaux entiers. Par contre, cela peut représenter une solution intéressante pour les centres équestres situés en ville et limités en place », souligne l'éleveur.

Des économies
« Nous avons mis en place avec ma femme une écurie active pour continuer à exercer avec une pénibilité moindre. C'est chose faite. Le curage mécanisé qui consiste à enlever les crottins de l'aire stabilisée, nécessite seulement 1 h 30 au quotidien. L'approvisionnement des automates demande 45 minutes tous les huit jours. Ainsi, a-t-on économisé 70 % du temps de travail exigé par des chevaux en box, temps que l'on peut mettre à profit pour réaliser des améliorations sur la propriété et surtout pour s'occuper des chevaux », note Pascal Frotiée. Les économies ne s'arrêtent pas là, puisqu'elles sont de 20 % pour les concentrés, la paille et le foin et de 70 % pour les frais vétérinaires, toujours par comparaison avec des chevaux en box.
« Quand on part de zéro, le coût d'une écurie active représente un investissement identique à celui de box traditionnels. »

Conception innovante
Le concept d'écurie active est originaire d'Allemagne où de nombreuses écuries fonctionnent déjà de cette façon. Il s'agit d'un espace restreint sur lesquels vivent plusieurs chevaux en semi-liberté, en troupeaux et sur un parcours les stimulant à se déplacer le plus possible au cours de la journée. On s'approche ainsi au mieux des conditions de vie idéales de l'espèce.
Les chevaux vivent en troupeau et peuvent se déplacer à volonté. Ils sont ainsi psychologiquement et physiologiquement équilibrés.

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