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Naturapôle renforce sa communication autour de ses formations agroalimentaires

Le secteur de l’agroalimentaire a de gros besoins de collaborateurs mais les formations ont du mal à recruter des candidats. Pourtant, le secteur agroalimentaire est le premier employeur industriel en France.

Charnière entre l’agriculture et la distribution, l’agroalimentaire compte une grande diversité de métiers. Le secteur est très innovant et connaît de gros besoins en recrutement dans tous les domaines : industrie de la viande et du lait, industrie du sucre, fabrication de produits alimentaires élaborés, fabrication de produits à base de céréales, d’huiles et de corps gras, fabrication de boissons et alcools... avec des métiers très diversifiés : la production, la maintenance, la logistique, l’innovation, la recherche et développement, la qualité, l’hygiène, la sécurité, la sûreté et l’environnement, la commercialisation, la partie administrative, financière et les ressources humaines.

Un secteur innovant en besoin de recrutement

Plus de la moitié des effectifs de l’agroalimentaire travaille dans la production. Mais, avec l’augmentation des réglementations d’hygiène et autres certifications, le métier d’assistant qualité se développe. Les métiers émergents se situent principalement dans le management de l’innovation, le développement durable, le management de la qualité (source France Travail).
Malgré cela, le secteur agro­alimentaire est en tension en matière de recrutement : les industries ne trouvent pas de collaborateurs et les centres de formation ont du mal à recruter des candidats. 
« Les industries du secteur agroalimentaire ont de gros besoins en main-d’œuvre. Elles proposent des salaires intéressants mais les horaires de travail, qui s’organisent souvent en 3 X 8, peuvent être un frein. De plus, les jeunes se détournent de ce secteur bien souvent par méconnaissance. Ils sont peu sensibilisés à l’existence de cette filière qui recrute. C’est pourquoi un gros travail de promotion s’est mis en place depuis la rentrée dernière pour présenter nos formations sur le campus d’Yvetot », explique Sandrine Ganaye, responsable de la communication à Naturapôle.

Un job dating spécifique pour l’agroalimentaire

Naturapôle est donc présent sur différents événements, en partenariat avec l’Association régionale des entreprises agroalimentaires (Area) de Normandie : la Semaine nationale de l’emploi en industries agroalimentaires durant laquelle entreprises et centres de formation organisent des animations, le Salon régional de l’orientation des métiers destiné aux collèges normands. Le centre de formation intervient également sur les forums des métiers dans les collèges et lycées, auprès de France Travail et la Mission Locale.
Depuis deux ans est organisé un job dating spécifique agroalimentaire pour faire se rencontrer les candidats et les recruteurs. Le prochain aura lieu le 15 mai sur le campus d’Yvetot. Cet événement est organisé par Naturapôle en partenariat avec France Travail, les Missions Locales, la CCI Rouen Métropole, l’Area Normandie, Ocapiat, la Région Normandie et l’Agence régionale de l’orientation et des métiers. En 2024, des entreprises telles que Danone, Pasquier, Mérieux, La Boulangère, Lunor… étaient présents pour proposer une trentaine de postes en CDD, CDI, intérim et apprentissage.
« Une convention de mentorat vient d’être signée avec l’entreprise Lunor. Lunor a un projet d’agrandissement de son usine et aura besoin de recruter, en CDI et en alternance. Le but de ce mentorat est de mettre en place une relation d’accompagnement par le suivi d’une promotion, en proposant aux jeunes des visites de l’entreprise et des interventions en classe de BTS Bioqualim. C’est un engagement réciproque permettant aux étudiants de bénéficier d’une proximité avec les professionnels et d’un accompagnement particulier tout au long de leurs deux années d’études », conclut Sandrine Ganaye.

Quatre BTS sur le campus d’Yvetot

Sur le campus d’Yvetot, les deux BTS Bioqualim (Qualité, alimentation, innovation et maîtrise sanitaire) et Anabiotec (Analyses biologiques, biotechnologiques, agricoles et environnementales) peuvent se faire par la voie scolaire (BTSa) ou par apprentissage (BTSA).
Le référentiel d’évaluation et le diplôme sont les mêmes pour les quatre BTS : apprentis et élèves en formation initiale.
Le BTS Bioqualim concerne l’industrie agroalimentaire et permet l’accession à des métiers très diversifiés : la fabrication, le laboratoire, le contrôle qualité, la recherche et développement. Quelques producteurs fermiers sont également intéressés pour embaucher ces profils.
Un jeune qui a suivi un BTS Bioqualim peut être amené à manager une équipe de travail. Il doit être capable d’innover, de garantir les performances d’une ligne de production et de conduire une production agroalimentaire. La partie RSE et politique qualité de l’entreprise est également concernée. 
Le BTS Anabiotec forme également les jeunes aux métiers du secteur de l’industrie agroalimentaire, mais s’y ajoute ceux de la santé humaine et animale, de l’environnement, des industries chimiques, cosmétiques, pharmaceutiques et agricoles. En deux ans, les étudiants sont formés à mettre en œuvre des analyses, des essais et des procédés biotechnologiques, appliquer une démarche d’amélioration continue de la qualité, assurer le fonctionnement optimal des équipements, organiser les contrôles et les analyses et valoriser les résultats.

Une nouvelle licence pour la rentrée 2025

Après ces BTS, les jeunes diplômés peuvent décider de partir dans le monde du travail : c’est le cas pour 70 % d’entre eux. Ils trouvent en général un poste dans les six mois car ce sont des secteurs très demandeurs. Mais il est possible de poursuivre par une licence professionnelle ou générale : 
la licence professionnelle Fodipa (Formulation et développement industriel de produits alimentaires) se fait en un an au sein du CFA d’Yvetot, en partenariat avec l’université du Havre. Cette formation permet au titulaire d’être capable de maîtriser les principaux procédés de fabrication et de transformation des produits alimentaires. Le premier semestre se fait à l’université du Havre et le second sur le campus d’Yvetot.
Une nouvelle licence générale (Sciences, technologies, santé mention sciences et technologies, parcours biologie et biotechnologies) ouvrira à la rentrée 2025 sur le campus d’Yvetot. Cette nouvelle licence, en partenariat avec le Cnam, sera proposée par la voie de l’apprentissage. Suite logique du BTSa Anabiotec, cette formation a été mise en place à la demande des entreprises.

Prochaines portes ouvertes le 8 mars

Le campus d’Yvetot bénéficie de laboratoires équipés d’un matériel de pointe pour les travaux pratiques, et d’un hall de technologie qui regroupe un ensemble d’équipements pour étudier les différents procédés utilisés dans la bio-industrie.
Des étudiants du BTSa Bioqualim vont participer au concours Innov’Alim School qui se tiendra le 20 mars à Évreux. Pour cette 7e édition destinée aux étudiants des filières agroalimentaires, la thématique est de “remettre au goût du jour un produit délaissé et/ou un coproduit”.
Lors de la dernière portes ouvertes du 25 janvier sur le campus d’Yvetot, Sidonie Daniel, enseignante en agroalimentaire et coordinatrice BTS Bioqualim, et Sandrine Deguernel, enseignante CFA chargée des relations pour l’apprentissage, ont présenté ces formations en conseillant vivement aux jeunes intéressés de s’inscrire sur les deux voies de formation sur Parcoursup. De prochaines portes ouvertes, le 8 mars prochain, seront l’occasion de venir découvrir ces formations.•

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