MHE : premiers foyers en élevage, dans le Sud-Ouest
Il y a quelques jours, trois foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées ont été identifiés. Les premiers en France.
Il y a quelques jours, trois foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées ont été identifiés. Les premiers en France.

Quelques jours après la détection de la maladie hémorragique épizootique (MHE) au sein de trois élevages bovins dans les Pyrénées-Atlantiques et les Hautes-Pyrénées, le ministère de l’Agriculture a fixé, dans un arrêté en date du 24 septembre, les mesures de surveillance, de prévention et de lutte vis-à-vis de la maladie.
Surveillance et lutte
« L’objectif est d’éviter la diffusion de la maladie à partir des foyers identifiés, et d’assurer une surveillance sanitaire de la zone », précise le ministère. Le dispositif définit les mesures de surveillance, de prévention et de lutte vis-à-vis de la MHE chez les bovins, ovins, caprins ou cervidés en cas de suspicion ou de confirmation d’infection. Il établit notamment une zone réglementée sur l’ensemble des communes situées dans un périmètre de 150 kilomètres autour de tout élevage infecté par le virus. Les bovins, ovins, caprins ou cervidés des élevages situés dans la zone ne peuvent en sortir. Une liste de dérogations est établie pour des mouvements d’animaux spécifiques (retour d’estives, envoi d’animaux à l’abattoir ou export sous conditions). Ces dispositions sont effectives depuis le 25 septembre.
La MHE est une maladie réglementée à déclaration obligatoire. Le taux de mortalité chez les bovins est très faible et la maladie n’est pas transmissible à l’homme. Une surveillance avait été mise en place par l’Anses au printemps, après une alerte sur la propagation de ce virus en Europe. Un premier cas est survenu fin 2022 en Sardaigne. Depuis, des animaux malades ont été identifiés en Sicile, au Portugal et en Espagne.
Pour rappel, la MHE est due à un virus de la même famille que celui de la fièvre catarrhale ovine (FCO) avec une contamination par le vecteur Culicoides et des symptômes relativement similaires. •