L’École Flamme de Ham dynamise la chaudronnerie et la soudure
L’École Flamme de Ham, dans la Somme, travaille avec les entreprises du secteur à redynamiser les métiers de la chaudronnerie et de la soudure. En fin d’année 2024, le groupe sucrier Saint-Louis Sucre a rejoint le partenariat avec l’établissement.
L’École Flamme de Ham, dans la Somme, travaille avec les entreprises du secteur à redynamiser les métiers de la chaudronnerie et de la soudure. En fin d’année 2024, le groupe sucrier Saint-Louis Sucre a rejoint le partenariat avec l’établissement.

Pour répondre aux besoins du secteur de la chaudronnerie et de la soudure, les entreprises mettent la main dans le cambouis. Fin 2024, l’École Flamme, à Ham (80), a signé une convention avec le sucrier Saint-Louis Sucre. « Ce partenariat nous permet de réaliser des visites de l’entreprise, débute Christelle Devillers, directrice opérationnelle de l’établissement. C’est une aide au fonctionnement, notamment en matière de formation à la sécurité. » Selon la directrice, c’est une ouverture d’esprit qui rend ses jeunes plus employables.
70 écoles labellisées
L’École Flamme a ouvert ses portes en octobre 2023. Elle est actuellement la seule école de chaudronnerie dans la Somme. La première promotion a accueilli neuf jeunes. Puis, 12 élèves ont rejoint l’école en septembre 2024.
Cet établissement fait partie des 70 écoles labellisées “écoles de production” présentes en France. Les élèves se préparent à un CAP Rics (Réalisations industrielles en chaudronnerie ou soudage) en deux ans. « Chez nous, tout est mis en œuvre pour qu’ils puissent apprendre, ajoute Christelle Devillers. Ils travaillent 35 heures par semaine, dont 24 heures en atelier et 11 heures d’enseignements généraux. »
Cette formation leur permet de se diversifier : « Ils travaillent la chaudronnerie, la tuyauterie fine, mais aussi la chaudronnerie agricole pour partir en maintenance agricole », ajoute-t-elle. Pendant leur formation, les élèves doivent également réaliser six semaines de stage en entreprise.
Redynamiser le territoire
À l’issue de ces deux années, ils pourront continuer leurs études avec une première année de bac pro afin de le terminer dans un établissement voisin. « Ce sera le lycée Peltier de Ham pour la partie métallerie, et Promeo Saint-Quentin (02) ou le lycée professionnel Charles de Bovelles de Noyon (60) en chaudronnerie ou en soudure », précise la directrice opérationnelle.
La création de l’École Flamme a pour objectif de répondre à la pénurie d’emploi. « Il s’agit d’un métier en tension. Dans le secteur Péronne/Ham/Saint-Quentin/Chauny, tous les ans, les employeurs sont à la recherche d’une cinquantaine de chaudronniers-soudeurs. » Ce sont les acteurs locaux, notamment au sein de la Communauté de communes de la Somme qui ont évoqué l’idée de la création d’une école comme celle-ci. « Ils voulaient mettre en place un établissement qui serait capable de répondre à l’activité économique en offrant des formations à la population locale. » Pour Christelle Devillers, il était temps de faire bouger les choses : « Il faut arrêter de faire des constats et de réfléchir à des solutions pour redynamiser le secteur ».•
Qu’est-ce qu’une école de production ?
Sans la labellisation “école de production”, l’École Flamme, n’existerait pas. Il s’agit d’une fondation nationale, dirigée par des acteurs du secteur économique, des experts en éducation, mais aussi des responsables associatifs. Sans cette labellisation, l’École Flamme de Ham ne pourrait pas être une école de production et perdrait donc ses avantages. « Ce titre nous permet notamment d’avoir des financements », explique Christelle Devillers, directrice de l’établissement. Des financements apportés par de grandes entreprises comme TotalEnergies, le Crédit Agricole ou encore la Banque des Territoires. Ce statut permet également de donner une légitimité aux formations des différentes écoles : « On se base sur un travail commun de valorisation et nous sommes reconnus par l’Éducation nationale », ajoute la directrice.