Aller au contenu principal

Broutards : amorce de réorientation vers les engraisseurs français

Selon les prévisions de l’Idele, les exportations de broutards devraient continuer à reculer en 2023, les jeunes animaux étant de plus en plus engraissés en France (notamment sous contrat) au lieu d’être exportés en vif.  

Vers une troisième année de baisse consécutive de la production de viande bovine.
© François d’Alteroche/Réussir

Dans ses prévisions de production pour 2023 publiées le 20 janvier, l’Institut de l’élevage (Idele) remarque une « réorientation des broutards vers les engraisseurs français », au détriment de l’export en vif. Les jeunes bovins (JB) sont la catégorie d’animaux dont la production baisserait le moins en 2023 (- 0,9 %, à 349 000  téc). De leur côté, les broutards sont ceux qui reculeraient le plus (- 3 %, à 1,03 million de têtes), « du fait de la contraction des disponibilités ». Les envois de broutards à l’étranger s’étaient déjà effondrés de 7,3 % en 2022. Cette année, « la demande pour l’engraissement en France sera […] relativement dynamique », prévoit l’institut technique. Et l’Idele de noter de « nombreuses initiatives […] à l’œuvre pour contrecarrer la baisse de production », citant notamment le « développement de la contractualisation » en JB. Les exportations de broutards pâtissent de cette orientation, cumulée à la décapitalisation (- 3 % de cheptel allaitant en 2022), qui se traduit par une baisse des naissances. D’ici 2030, ce recul du cheptel devrait provoquer une baisse « quasi inéluctable » des broutards disponibles, alertait Interbev au Sommet de l’élevage 2022. L’interprofession bétail et viandes posait alors la question de l’orientation des veaux, entre engraissement en JB ou export en vif.

Moins de réformes laitières en 2023

Toutes catégories confondues, la production de viande bovine est attendue en chute de 1,6 % en 2023 (à 1,337 Mtéc). Une troisième année de baisse consécutive (- 4,7 % en 2022). Les femelles – plus de la moitié de la production de viande – verront leurs abattages fondre de 1,7 %. Dans cette catégorie, ce sont en particulier les réformes de vaches laitières qui devraient ralentir (- 4,5 %) : avec un « prix du lait attractif pour les producteurs », les analystes de l’Idele anticipent une « rétention des vaches en élevages ». Notant que, comparé au bœuf, les prix des autres viandes « ont davantage augmenté », l’Institut de l’élevage s’attend à une consommation quasi stable en 2023, à 1,48 Mtéc (- 0,5  %). Ce recul de la production hexagonale devrait faire reculer les exportations (-1,8 %, à 245 000 téc) et profiter aux importations : celles-ci « devraient poursuivre leur rebond pour remonter à plus de 390 000 téc » (+ 2,3 % en un an). Un retour aux niveaux de 2006 à 2010, après le ralentissement des importations dû à la crise sanitaire. •
 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

De g. à d. : Céline Collet, Gaëlle Guyomard, Jean-François Chauveau, Gilles Picard, Guillaume Burel, Denis Letellier, Vincent Leborgne sont prêts à accueillir tout le monde le 16 mai à Beuzevillette.
L'édition MécaLive Ouest 2024 le 16 mai à Beuzevillette

Un programme riche et varié d'ateliers attend les visiteurs tandis que plus de 80 exposants, 70 marques de matériels et des…

Faner le plus précocement possible pour atteindre les 30-35 % de matière sèche en 48 heures.
Ensilage d’herbe : privilégier le fourrage à plat pour 35 % de MS

Avec une organisation de chantier différente, on peut en 48 heures récolter de bons fourrages. Explication.

Reynald Fréger, président de la CGB 76
« Avoir les mêmes moyens de production que nos collègues européens »

Le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves de la Seine-Maritime (CGB 76), Reynald Fréger, demande…

Hervé Morin, président de la Région Normandie, et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur au Molay-Littry pour présenter le plan, en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin

C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé au Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…

Damien Léger, exploitant agricole installé à Ymare, a bénéficié de l'aide en 2023.
Une aide pour l'achat de matériels agricoles

Investir dans du matériel agricole peut parfois s'avérer coûteux. Pour vous aider à franchir le pas, l'Agence de l'eau Seine-…

Le service chantier complet permet d'avoir un salarié qui connaît parfaitement son matériel et ses réglages, qui est à l'aise avec les nouvelles technologies.
Délégation du travail : quels bénéfices pour l'exploitant ?

Durant la journée MécaLive, qui se déroulera le 16 mai à Beuzevillette, l'un des ateliers portera sur la délégation de travail…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole