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Aménager son parcellaire pour protéger la ressource en eau

Les transferts de produits phytosanitaires peuvent être à l’origine de dépassements de normes sur certains captages d’eau potable. Ils s’observent notamment en automne/hiver lors de pluies après que des traitements chimiques ont été effectués sur des parcelles présentant une faible couverture végétale.

Pour limiter les risques de transferts vers les cours d’eau ou les nappes phréatiques, des marges de manœuvre existent !

Alterner les cultures d’hiver et de printemps au sein d’un bloc de parcelles

Chaque culture présente ses propres périodes à risque de ruissellement selon sa date de semis et la croissance du couvert végétal. Par exemple, le blé couvre peu le sol du semis à fin mars alors que la période à risque de la betterave se situe de mars à juin. Dès qu’un type de culture devient prépondérant sur un bassin-versant ou bloc de parcelles, le ruissellement répond à la loi du tout ou rien. 

Pour intercepter les ruissellements, il convient d’alterner les différentes cultures au sein du bloc de parcelles. Il faut rechercher une situation d’occupation du sol « moyenne », en général à 50 % de cultures de printemps et 50 % de cultures d’hiver.

Raisonner la dimension des parcelles et le sens de travail du sol

La taille et la forme des parcelles influent directement sur le ruissellement. Les problèmes sont d’autant plus importants lorsque l’on dépasse 400 m de longueur dans le sens de la pente ou quand un bloc de plus de 20 ha est couvert par une même culture.

Bien que parfois difficile à mettre en place, privilégiez un travail du sol en oblique ou perpendiculaire à la plus grande pente pour limiter la prise de vitesse de l’eau.

Positionner les entrées de champs au point haut

Pour éviter que les ruissellements ne sortent très concentrés de la parcelle du fait des traces de roues, il est préférable que les entrées de parcelles ne se situent pas au point bas. 

Implanter des obstacles au ruissellement

Positionnés perpendiculairement à la pente et tout au long du chemin de l’eau, les haies, fascines, bandes ligno-cellulosiques (type miscanthus ou TTCR* de saules) ou zones enherbées vont freiner les ruissellements, favoriser l’infiltration et provoquer la sédimentation. Ils permettront de diminuer la charge en produits phytosanitaires dans les eaux de ruissellement. 

Protéger les zones d’engouffrement rapide

La Normandie est caractérisée par la présence de nombreuses bétoires que sont des points naturels d’infiltration rapide des eaux de ruissellement vers les eaux souterraines.

En présence de bétoire dans une parcelle cultivée, la première protection est l’implantation d’une zone enherbée. Celle-ci agira principalement sur la turbidité de l’eau, en provoquant la sédimentation des particules de terres avant la bétoire.•

 

* Taillis très courte rotation

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